Sale Temps Pour Les Ours.
À Céline Galaska, de STPLO
Sale Temps Pour Les Ours.
Sale temps pour les ours, qu’ils soient mal-léchés ou non, temps pourri dans le fond, ils ont été détrôné dans leurs rôles de gros nounours. Sale temps pour les ours, et même pour les abeilles, il en va de notre écosystème, il est où le bon goût du miel, que les grosses paluches de l’ours qui récoltait, pour s’en mettre plein le gosier, tel un bon gros gourmand qui ne veut pas en donner au suivant. Sale temps pour les ours, qu’ils soient peluches-oursons, ils ont perdu place dans les rayons des magasins de jouets, ils ont été remplacé par des héros de dessins animés, qui se désaniment à longueurs de journées, lobotomisant les chérubins entre tablettes et télés. Sale temps pour les ours, et j’vous parle pas des p’tits lapins, à qui on voudrait faire manger, des carottes au drôle de goût de raisin, et cela sans raison, ça c’est pas très malin. Sale temps pour les ours, la forêt n’est plus qu’une boite d’allumettes, sans sardine à faire frire, et que certains voudraient mettre le feu à la poudrière, dépeuplant le monde animal de son endroit de verdure, afin de grisailler la terre jusqu’à la faire flamber de sa putain de bêtise humaine. Sale temps pour les ours, les braconniers braquent leurs flingues sur tout c’qui bougent, marchant de leurs grosses semelles de caoutchouc, sur les maisons-champignons des schroumpfts. Sale temps pour les ours, l’homme a perdu de son humanité, à la pompe, il dévalise l’essence même de la vie, encrassant tout de son passage jusque dans le fin fond des entrailles de l’océan. Sale temps pour les Hommes, demain ne sera pas glorieux, les têtes se baisseront et se verront sales et honteuses. Sale temps pour les ours, plus rien à se mettre sous la dent, à part peut-être quelques babouches à la saveur de la peur où les babines s’assécheront d’une soif, à la salive sèche comme une rivière desséchée, il n’ y a plus que la faim qui se fait ressentir, dans ce monde complètement fêlé. Sale temps pour les ours, il est temps de reprendre les rênes de sa destinée, d’être de retour Roi de son bois et d’inviter les lilliputiens à se battre contre l’oppressant. Sale temps pour les ours, sale temps pour l’Humanoïde, les bêtes combattent la bête, s’écraseront en force les astéroïdes sur la Terre. Sale temps pour le bipède, le règne animal reprend du poil de la bête, récupérant enfin sa place en haut de son échelle sociale, grognant qu’il en sera alors fini de l’Homme, s’il ne veut pas partager la part du gâteau. Sale temps pour la planète, les ours ont repris la tête, les abeilles à nouveau butinent les fleurs des champs, les lapins ne veulent plus vider les caves à vins. Sale temps pour… les ours en peluche ont repris pouvoir dans les magasins de jouets, les allumettes se sont plantées en terre pour redevenir de majestueux arbres, les animaux braconnent les récalcitrants, les lutins bleus de Peyo ont réaménagé dans de bien beaux champignons rouge et blanc. Sale temps pour les ours, ça c’était avant… Sale temps pour l’Humain à présent, pour qu’il arrête enfin de se croire le nombril du Monde et qu’il ouvre enfin ses yeux sur la beauté qui l’entoure… Sale Temps Oui !
Paul Andrews
Écrit le 23/05/2016.
Sale Temps Pour Les Ours est un blog de littérature tenu par Céline Galaska
https://sale-temps-pour-les-ours.com/
STPLO a organisé en cette année son prix littéraire faisant la part belle à la nouvelle, mon texte ci-dessus en est ma petite participation et maintenant que le gagnant a été dévoilé, je peux à présent vous présenter mon écrit 😉
Je teins à féliciter l’heureuse gagnante du concours STPLO 2016 pour son superbe texte ! Bravo à CATHERINE BIALAIS pour L’AVALE-CŒUR ! (cliquer sur le lien ci-dessous)
Je tiens à dédier mon texte à Céline, l’administratrice de ce blog, car j’ai apprécié le fait de concourir à son prix STPLO 2016 (bien que pas retenu) et tout simplement aussi parce que mon titre de texte vient de la même, du nom de son chouette site littéraire…
!!! Vivement le prochain STPLO 2017 !!!
un bel hommage que tu rends à Céline, Gaël ! bisous du Sud
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