Une Histoire De Malle.
Une Histoire De Malle.
Il y a bien longtemps de cela, venant d’une très très vieille maison, est venue jusqu’à mon ouïe, l’histoire d’une malle… La malle a dit, car oui on me conta qu’elle parlait de par une écriture semblant venir de nul part ailleurs, cette grande caisse qui jonchait semblait-il sur un plancher délabré par ce temps que personne n’avait voulu lui accorder.
L‘on me dit, qu’elle causait un langage incompréhensible avec des lettres qui se collaient les unes aux autres sans pour autant qu’elles ne signifiaient la construction de mots intelligibles, ne pouvant pénétrer jusqu’à nos petits cerveaux, limite cervelles de moineaux que nous, pauvres humains, ne pouvions y comprendre le sens réel des mots cachés.
Je fus intrigué par ce dire et je voulus en savoir un peu plus sur cette chose dite au hasard d’une nuit chaude et orageuse, je pris possession de l’adresse de la vieille baraque et m’en allât la boule au ventre et le cœur serré par tant de mystère que presque j’y allais à reculons, la sueur commençant à dégouliner sur le front et les jambes limite flageolantes.
La porte s’ouvrit à mon tintement de sonnette de porte, quelque peu surpris et décontenancé, car j’imaginais cette vieille bicoque si reculée du monde, inhabitée. Et bien non, il en était tout autrement que le fond de ma pensée ! Une frêle dame à l’allure pittoresque m’ouvrit son antre sans poser de questions et me fit m’engouffrer dans son lieu de vie.
Je lui raconta de ce que j’entendis de mes oreilles entendues et elle acquiesça sans broncher, sans le moindre sursaut d’incompréhension. Elle me dit de sa voix à demie-éteinte, si faible comme l’était tout autant la lumière qui obscurcissait sa demeure, que tout était dans le vrai et que la malle se posait là depuis des lustres dans son grenier poussiéreux.
L‘occupante des lieux m’expliqua qu’elle avait l’impression que la malle était déjà là bien avant la construction de la maison, que ses parents avaient hérité d’une très vieille tante il y déjà bien bien longtemps. On lui avait toujours interdit d’ouvrir la caisse de bois, sans en savoir le réel pourquoi, et je la vis, rien qu’à cette idée, qu’elle en tremblait telle une fleur luttant contre le vent.
La dame, au prénom si vieillot d’Adélaïde, à l’âge bien incertain mais probablement aussi âgée que la maison, me menât jusqu’à la caisse de bois, je découvris une pièce semblant d’une rareté telle que même l’antiquaire du coin en resterait alors bouche bée, dans un silence monastérial, au devant d’un tel objet, sur lequel nous pouvions apercevoir sur le devant, une gravure bien énigmatique.
Adélaïde resta près de ma personne, sans bruit, le souffle court, lorsque j’entrepris de soulever le lourd couvercle de la grande boite, à l’intérieur de celle-ci jusqu’à mi-hauteur, un tas de feuillets manuscrits s’y trouvait, avec comme il était dit, un assemblage de mots et de lettres ne voulant absolument rien dire, enfin, en tout cas pour moi il en était bien sûr hors de portée de mon propre savoir.
Nul besoin d’avoir à déchiffrer les feuilles d’écriture, une voix se fit entendre comme sortir d’outre-tombe. Je regardais la vieille Adélaïde, tout juste à côté de ma personne, sa bouche resta fermée, comme cousue de fils transparents que je crus bien même qu’elle allait m’en faire une syncope alors que la parole, elle, la voix semblant appartenir à la malle continuait à jaser dans un monologue parfait.
Je ne comprenais rien de rien à cette histoire, tellement cela semblait invraisemblable de tout, la malle avait une voix douce et féminine, elle semblait d’un âge relativement jeune, elle parlait, parlait, parlait, qu’au bout d’un moment j’avais cette impression étrange de tout comprendre de ces mots, l’air apeuré, au point même que je me mis à refermer la malle, dans un fracas à en faire tomber les murs de la vieille baraque.
Je pris la main d’Adélaïde, nous marchâmes d’un pas rapide, sans regarder par dessus nos épaules. À double-clé, on referma la porte, je voulus embarquer Adélaïde hors de ses murs, elle en décida autrement. Sa maison, c’était sa vie, son refuge jusqu’à ce que le bon Dieu vienne la chercher dans son sommeil me dit-elle… J’en conclue que je ne pouvais rien y faire pour l’en dissuader, c’était son dernier choix pour se rapprocher de la croix du Seigneur…
Au fil des années, je ne voulus plus rien entendre se rapportant à cette maison, de cette étrange malle, mais je n’avais jamais cessé de penser à Adélaïde. Au point même, d’y avoir voulu donner ce prénom désuet et charmant à la fois, à ma fille que j’eus quelques ans plus tard…Peut-être est-elle encore de ce monde ? Peut-être que la malle attends encore qu’on vienne l’ouvrir ? Si à jamais… Interdiction ! Veuillez jamais ouvrir cette caisse de bois ! Sinon…
Paul Andrews,
Écrit le 28/01/2016.
Une malle bien mystérieuse , un parcours bien agréable dans l’univers de l’étrange , j’aime
Bon dimanche
Bises
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giselefayet said this on 31 janvier 2016 à 13 h 04 min |
ce billet me rappelle qu il y a des années dans le grenier de ma maison à la campagne j ai découvert une grosse malla très ancienne ayant appartenue à mon arrière grand mère,,la curiosité prenant le dessus j ai levé le couvercle et découvert des trésors;;robes anciennes ,courrier d amoureux avec des cartes faites de dentelles,,en fait j ai découvert la vie de mon arrière grand mére,,des larmes oui mais quel bonheur;;;cher Gael son écrit a remué bien des souvenirs en moi;;merci de ce texte ;;bisous d amitié cher ami
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Dany de tara said this on 29 janvier 2016 à 13 h 31 min |
Bonjour Gaël,
quel magnifique conte je suis sous le charme du mystère de cette malle .
Un moment de lecture comme je les aimes avec une intrigue qui capte le lecteur jusqu’au bout en laissant libre choix de la vie de cette malle à la lectrice que je suis , merci pour ce fabuleux arrêt dans le temps.
Je te souhaite une bonne fin de semaine.
Gros bisous affectueux amitiés Nadine.
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nanou said this on 29 janvier 2016 à 12 h 22 min |
Si superbe conte!!!! Vraiment!!!!!
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Kleaude said this on 28 janvier 2016 à 23 h 52 min |
Bonsoir Paul une histoire qui laisse en haleine jusqu’au bout, et je pense que cette voix étant l’âme de tous ses écrits laissés depuis des temps y croire sont déjà une réalité merci de l’avoir conté aussi bien amitié Paul ,
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stephchampagne said this on 28 janvier 2016 à 22 h 41 min |
WOW …Super histoire pleine de mystère …
J’aime beaucoup …!!!
Y aura-t-il une suite ?
Becs du Québec
Manouchka
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JARDIN DES 4 SAISONS said this on 28 janvier 2016 à 20 h 57 min |
Merci beaucoup Manouchka de ton appréciation sur cet écrit là ! une suite ? pourquoi pas à envisager mais j’en sais rien en faite, j’avais commencé ce texte en Mai 2015 et comme je ne savais plus trop où l’emmener, j’ai choisi de laisser le lecteur s’imaginer…un peu comme mon histoire du chaperon rouge revisité à ma sauce 😉 https://wishaga.wordpress.com/2015/11/20/une-histoire-du-chaperon-rouge/
bisous du ❤ Madeleine
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Gaël LOAËC/Paul ANDREWS (Blog 3) said this on 30 janvier 2016 à 4 h 46 min |
Quoi que tu décides…je viendrai te lire …Bon weekend ami….xxx
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JARDIN DES 4 SAISONS said this on 30 janvier 2016 à 19 h 26 min
C’est bien une histoire de breton…mystérieuse et qui nous met le mot à la bouche. Je suis sûr que tu médites une suite car il est impossible que tu n’ouvres pas cette boîte de Pandore…
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Pat said this on 28 janvier 2016 à 19 h 00 min |
un prénom peu donné
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flipperine said this on 28 janvier 2016 à 16 h 47 min |
il faut raconter cela le soir pres du feu c est super
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le blabla de l'espace said this on 28 janvier 2016 à 16 h 23 min |
j’aime aussi ce charmant vieux prénom Adéalaide !!!
et alors Gael tu t’es fais la malle très loin de cette malle sans jamais plus chercher à savoir quel mal la rongeait ?
une histoire mystérieuse comme je les aime !!!
bravo et un gros bisou 🙂
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juliette said this on 28 janvier 2016 à 11 h 27 min |
ce que j’ai à dire est tout simple…. »j’adore » !!!!!!!!!!!!!!!! voila !!!
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michele le leuxhe said this on 28 janvier 2016 à 10 h 05 min |
Très sympa. Je peux relouer?
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Maître Renard said this on 28 janvier 2016 à 8 h 22 min |
Avec grand plaisir Gilbert 🙂 Merci à toi
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Gaël LOAËC/Paul ANDREWS (Blog 3) said this on 28 janvier 2016 à 18 h 50 min |
Je compte l’illustrer. Ca ne te pose pas de problème?
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Maître Renard said this on 28 janvier 2016 à 20 h 36 min
Aucun problème Gilbert 😉
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Gaël LOAËC/Paul ANDREWS (Blog 3) said this on 28 janvier 2016 à 20 h 56 min